Ligne primitive

L'épiblaste est localement épaissi par la multiplication de cellules dans la zone de prolifération caudale et leur migration. Cette zone de prolifération progresse maintenant dans le plan médian en direction crâniale et forme la ligne primitive. L'épiblaste devient plus épais au niveau de la ligne primitive que dans le proche voisinage à cause du taux de prolifération localement plus élevé et de la migration cellulaire en direction médiane. Dans le plan médian même, là où les cellules quittent l'agglomérat épiblastique, se forme une dépression longitudinale, la gouttière primitive.
A l'extrémité crâniale de la ligne primitive se forme une zone de prolifération épaissie en regard de la crête : le nœud primitif (nœud de Hensen). En dessous se trouve une fossette approfondie en entonnoir : la fossette primitive. Les cellules migrent depuis le nœud primitif, parviennent sous l'épiblaste en direction crâniale et forment la plaque préchordale et le processus notochordal (tube notochordal). Le processus notochordal ne forme pas une nouvelle couche entre l'épiblaste et l'hypoblaste, mais il s'intègre dans le plan des cellules hypoblastiques et les poussent sur le côté. La fossette primitive peut se creuser davantage et former le canal notochordal (S8). Lorsque le plancher du canal notochordal se dissout, apparaît pour une courte période le canal neurentérique (S9 et S10) qui relie la cavité amniotique à la vésicule ombilicale. Le nœud primitif est à l'origine des cellules des structures axiales : la plaque préchordale, le processus notochordal et la notochorde qui en résulte, l'endoderme embryonnaire et les moitiés des somites.