Les cellules germinales primordiales (primordial germ cells, PGC) se développent à partir de l'épiblaste, parviennent par la partie caudale de la ligne primitive dans l'entoderme et sont visibles pour la première fois dans la paroi de la vésicule ombilicale au S11. Elles migrent le long de l'allantoïde et dans le mésentère de l'intestin postérieur et atteignent au S14 les crêtes gonadiques ou génitales médialement à la crête mésonéphrotique. Durant leur migration, elles se multiplient par mitoses (mitose) et sont quelques milliers de PGC à leur arrivée.
Les cellules germinales primordiales pénètrent dans l'épithélium cœlomique épaissi. En même temps, des cellules de l'épithélium cœlomique quittent leur agglomérat, se tassent à l'intérieur du blastème gonadique et forment, ensemble avec les cellules germinales des cordons cylindriques ("primary sex cords", Satoh 1991). Ces cordons gonadiques primaires ne livrent probablement qu'une sorte de support pour la poussée des gonades dans le cœlome. Les cordons gonadiques primordiaux (chordae gonadales ou "primordial sex cords", Satoh 1991) sont issus des cellules du mésonéphros, qui migrent dans les gonades et se ramifient en direction de l'épithélium cœlomique sans pour autant l'atteindre. Les cellules germinales primordiales ainsi que les cellules somatiques participent à la formation des gonades, les cellules somatiques regroupant, elles, les cellules de l'épithélium cœlomique, du mésenchyme local et du mésonéphros.
La différenciation sexuelle des gonades est reconnaissable dès le S18 pour la gonade mâle, et dès le S20 pour la gonade femelle. L'ébauche gonadique se bombe dans la cavité péritonéale. Elle reste reliée à la crête mésonéphrotique par un méso (mesogonadium). Les parties crâniale et caudale de la crête génitale se transforment en ligament génital (ou gonadique) supérieur et inférieur.